Passage à biblatex et hyperref et ajout des entêtes.

This commit is contained in:
Guyot 2021-02-27 23:16:22 +01:00
parent 38444333d2
commit e54e99d0bd
8 changed files with 2375 additions and 47 deletions

23
OCI.sty
View File

@ -21,7 +21,7 @@
\usepackage{float} % pour placer exactement les figure (utilisation de H)
%\usepackage[hyphens]{url}
\usepackage{breakurl}
\usepackage{natbib}
%\usepackage{natbib}
\usepackage{comment}
\usepackage{xcolor}
@ -342,4 +342,23 @@ literate=
backgroundcolor=\color{lightgray!20!white}
}
\renewcommand{\tablename}{Tableau}
\renewcommand{\tablename}{Tableau}
\usepackage[backend=biber,sortcites,hyperref=true,backref=true,labeldate=long]{biblatex}
\addbibresource{geographie-informatique.bib}
%\usepackage[dvips,ps2pdf]{hyperref}
\usepackage{hyperref}
\hypersetup{
breaklinks=true,
plainpages=false,
colorlinks=true,
linkcolor=blue,
citecolor=blue,
urlcolor=blue,
hypertexnames=true
}
%\usepackage[hyphenbreaks]{breakurl}
\usepackage{color} % Couleurs
\usepackage{xcolor}
\pagestyle{headings}

2087
geographie-informatique.bcf Normal file

File diff suppressed because it is too large Load Diff

View File

@ -1,3 +1,4 @@
% Encoding: UTF-8
@Book{FA2019,
author = {Aït-Touati, Frédérique and Arènes, Alexandra and Grégoire, Axelle},
title = {Terra Forma, Manuel de cartographies potentielles},

View File

@ -1,3 +1,4 @@
% Encoding: UTF-8
@Book{FA2019,
author = {Aït-Touati, Frédérique and Arènes, Alexandra and Grégoire, Axelle},
title = {Terra Forma, Manuel de cartographies potentielles},
@ -31,22 +32,30 @@ year = {2014},
note = {Ouvrage libre publié sous licence CC By-SA 3.0}
}
@Book{BRsd1,
@Book{BR86,
author = {Brunet, R},
title = {La carte-modèle et les chorèmes},
publisher = {Mappemonde},
year = {sd},
year = {1986},
note = {86(4)}
}
@Book{BRsd2,
@Book{BR87,
author = {Brunet, R},
title = {Le monde des cartes},
publisher = {s.n.},
year = {sd},
title = {La carte mode d'emploi},
publisher = {Fayard/Reclus},
year = {1987},
note = {s.l.}
}
@Book{BR93,
author = {Brunet, R},
title = {Les mots de la géographie},
publisher = {Reclus - La Documentation française},
year = {1993},
note = {Montpellier/Paris}
}
@Book{DDF92,
author = {Durand-Dastès, F},
title = {Les modèles en géographie},
@ -69,4 +78,28 @@ title = {Pratiques de la cartographie},
publisher = {Armad Colin},
year = {2000},
note = {Paris}
}
}
@Book{PD,
author = {Poidevin, D.},
title = {Manuel de cartographie},
publisher = {Ellipses},
year = {s.d.},
note = {s.l.}
}
@Book{GA15,
author = {Allali, G.},
title = {Apprendre QGIS par l'exemple},
year = {2015}
}
@incollection{LOW,
author = {Casilli, A.},
title = {Lautomate et le tâcheron},
booktitle = {Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies},
year = {2020},
editor = {Ritimo}
}
@Comment{jabref-meta: databaseType:biblatex;}

View File

@ -0,0 +1,105 @@
% Encoding: UTF-8
@Book{FA2019,
author = {Aït-Touati, Frédérique and Arènes, Alexandra and Grégoire, Axelle},
title = {Terra Forma, Manuel de cartographies potentielles},
publisher = {B42},
year = {2019},
month = {avril}
}
@Book{MM2019,
author = {Monmonier, Mark},
title = {Comment faire mentir les cartes},
publisher = {Atlas},
year = {2019},
month = {février},
note = {Édition revue et augmentée}
}
@Book{NL2017,
author = {Lambert, Nicolas and Zanin, Christine},
title = {Manuel de cartographie},
publisher = {Armand Colin},
year = {2017},
note = {Principes, méthodes, applications}
}
@Book{HC2014,
author = {Commenges, Hadrien and Beauguitte, Laurent and Buard, Elodie and Cura, Robin and Le Néchet, Florent and Le Texier, Marion and Mathian, Hélène and Rey, Sébastien},
title = {R et espace, Traitement de l'information géographique},
publisher = {Framabook},
year = {2014},
note = {Ouvrage libre publié sous licence CC By-SA 3.0}
}
@Book{BR86,
author = {Brunet, R},
title = {La carte-modèle et les chorèmes},
publisher = {Mappemonde},
year = {1986},
note = {86(4)}
}
@Book{BR87,
author = {Brunet, R},
title = {La carte mode d'emploi},
publisher = {Fayard/Reclus},
year = {1987},
note = {s.l.}
}
@Book{BR93,
author = {Brunet, R},
title = {Les mots de la géographie},
publisher = {Reclus - La Documentation française},
year = {1993},
note = {Montpellier/Paris}
}
@Book{DDF92,
author = {Durand-Dastès, F},
title = {Les modèles en géographie},
publisher = {Economica},
year = {1992},
note = {Paris}
}
@Book{HJB95,
author = {Harley, J. B.},
title = {Peut-il y avoir une éthique cartographique},
publisher = {s.n.},
year = {1995},
note = {Dans : Le pouvoir des cartes. sl}
}
@Book{LFA00,
author = {Le Fur, A.},
title = {Pratiques de la cartographie},
publisher = {Armad Colin},
year = {2000},
note = {Paris}
}
@Book{PD,
author = {Poidevin, D.},
title = {Manuel de cartographie},
publisher = {Ellipses},
year = {s.d.},
note = {s.l.}
}
@Book{GA15,
author = {Allali, G.},
title = {Apprendre QGIS par l'exemple},
year = {2015}
}
@incollection{LOW,
author = {Casilli, A.},
title = {Lautomate et le tâcheron},
booktitle = {Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies},
year = {2020},
editor = {Ritimo}
}
@Comment{jabref-meta: databaseType:biblatex;}

Binary file not shown.

View File

@ -0,0 +1,85 @@
<?xml version="1.0" standalone="yes"?>
<!-- logreq request file -->
<!-- logreq version 1.0 / dtd version 1.0 -->
<!-- Do not edit this file! -->
<!DOCTYPE requests [
<!ELEMENT requests (internal | external)*>
<!ELEMENT internal (generic, (provides | requires)*)>
<!ELEMENT external (generic, cmdline?, input?, output?, (provides | requires)*)>
<!ELEMENT cmdline (binary, (option | infile | outfile)*)>
<!ELEMENT input (file)+>
<!ELEMENT output (file)+>
<!ELEMENT provides (file)+>
<!ELEMENT requires (file)+>
<!ELEMENT generic (#PCDATA)>
<!ELEMENT binary (#PCDATA)>
<!ELEMENT option (#PCDATA)>
<!ELEMENT infile (#PCDATA)>
<!ELEMENT outfile (#PCDATA)>
<!ELEMENT file (#PCDATA)>
<!ATTLIST requests
version CDATA #REQUIRED
>
<!ATTLIST internal
package CDATA #REQUIRED
priority (9) #REQUIRED
active (0 | 1) #REQUIRED
>
<!ATTLIST external
package CDATA #REQUIRED
priority (1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8) #REQUIRED
active (0 | 1) #REQUIRED
>
<!ATTLIST provides
type (static | dynamic | editable) #REQUIRED
>
<!ATTLIST requires
type (static | dynamic | editable) #REQUIRED
>
<!ATTLIST file
type CDATA #IMPLIED
>
]>
<requests version="1.0">
<internal package="biblatex" priority="9" active="0">
<generic>latex</generic>
<provides type="dynamic">
<file>geographie-informatique.bcf</file>
</provides>
<requires type="dynamic">
<file>geographie-informatique.bbl</file>
</requires>
<requires type="static">
<file>blx-dm.def</file>
<file>blx-compat.def</file>
<file>biblatex.def</file>
<file>standard.bbx</file>
<file>numeric.bbx</file>
<file>numeric.cbx</file>
<file>biblatex.cfg</file>
<file>french.lbx</file>
</requires>
</internal>
<external package="biblatex" priority="5" active="0">
<generic>biber</generic>
<cmdline>
<binary>biber</binary>
<infile>geographie-informatique</infile>
</cmdline>
<input>
<file>geographie-informatique.bcf</file>
</input>
<output>
<file>geographie-informatique.bbl</file>
</output>
<provides type="dynamic">
<file>geographie-informatique.bbl</file>
</provides>
<requires type="dynamic">
<file>geographie-informatique.bcf</file>
</requires>
<requires type="editable">
<file>geographie-informatique.bib</file>
</requires>
</external>
</requests>

View File

@ -39,7 +39,7 @@ On peut prétendre le contraire et dire que l'interdisciplinarité consiste à f
Dans le cadre d'un cours de discipline obligatoire, on ne peut se satisfaire d'une telle acception du terme d'interdisciplinarité. Ici, c'est du \og Comment fais-tu cela ? \fg{} qu'il s'agit et cela sera dans deux disciplines différentes : la géographie et l'informatique.
\section{Projet}
Suivant en cela l'expérience acquise au Lycée Blaise-Cendrars de multiples séminaires interdisciplinaires, nous avons choisi de nous focaliser à l'intérieur de la géographie sur la cartographie et plus précisément sur les mensonges des cartes. L'espoir était d'obtenir de l'information par l'intermédiaire de l'ouvrage \og Comment faire mentir les cartes \fg{} \citep{MM2019} consacré au sujet\footnote{Dans \citet*[p. 129]{NL2017}, se trouve un commentaire de l'ouvrage de \citet*{MM2019} qui minimise le mensonge des cartes : \begin{quotation}
Suivant en cela l'expérience acquise au Lycée Blaise-Cendrars de multiples séminaires interdisciplinaires, nous avons choisi de nous focaliser à l'intérieur de la géographie sur la cartographie et plus précisément sur les mensonges des cartes. L'espoir était d'obtenir de l'information par l'intermédiaire de l'ouvrage \og Comment faire mentir les cartes \fg{} \cite{MM2019} consacré au sujet\footnote{Dans \cite[p. 129]{NL2017}, se trouve un commentaire de l'ouvrage de \cite{MM2019} qui minimise le mensonge des cartes : \begin{quotation}
\textit{\og [\dots] Alors les cartes mentent-elles vraiment ? En tout cas, si c'est le cas, il est possible de mentir avec honnêteté. Les cartes doivent être conçues comme des miroirs grossissants plutôt que comme des miroirs déformants [NDLR : sic]. Leur rôle est d'éclairer, de mettre en lumière une facette de la réalité et non de tordre la réalité pour en montrer une image erronée. Néanmoins, l'exercice est délicat. À grossir certains traits et en en réduisant d'autres, la mise en carte ne peut produire qu'une image partiale du monde. Le but est donc d'effectuer des déformations qui ont du sens, basées sur un raisonnement scientifique et des faits avérés. Les cartes ne mentent que si le cartographe déforme sciemment la réalité pour donner à voir quelque chose qu'il sait erroné. Dans le cas contraire, les cartes sont des contributions partielles et subjectives à la compréhension d'une réalité complexe, plurielle et parfois en contradiction avec d'autres propositions.
\\Le but de la cartographie n'est donc pas de déformer la réalité, mais de la rendre intelligible par des simplifications inéluctables.\fg{}}
\end{quotation}
@ -54,15 +54,15 @@ Cela dit, nous verrons que les bases de données, sous forme de fichiers texte,
\section{Cartographie}
\subsection{Préalable}
Au préalable, il nous semble important de souligner que la création dune carte est dabord une affaire dintuition, de création et dinventivité. En effet, comme le confirment plusieurs auteurs, malgré les progrès de linformatique qui permettent un traitement aisé des données puis une cartographie quasi automatisée à laide de logiciels spécifiques, \og la carte est plus que jamais une création ou la compétence, le savoir-faire et limagination de lauteur sont à lœuvre\fg{} \citep{LFA00}. Nous partageons cette position et cette dernière influencera clairement nos choix en matière de création de cartes et de logiciels pour les réaliser.
Au préalable, il nous semble important de souligner que la création dune carte est dabord une affaire dintuition, de création et dinventivité. En effet, comme le confirment plusieurs auteurs, malgré les progrès de linformatique qui permettent un traitement aisé des données puis une cartographie quasi automatisée à laide de logiciels spécifiques, \og la carte est plus que jamais une création ou la compétence, le savoir-faire et limagination de lauteur sont à lœuvre\fg{} \cite{LFA00}. Nous partageons cette position et cette dernière influencera clairement nos choix en matière de création de cartes et de logiciels pour les réaliser.
Il est en effet intéressant de relever que la cartographie nest pas seulement un exercice assuré par la machine et ses logiciels. Cartographier, cest faire des choix et mobiliser son imagination. Du point de lutilisation de linformatique, cela implique que lexercice cartographique ne mobilisera pas seulement des logiciels de cartographie spécifiques afin dautomatiser la réalisation des cartes mais aussi des logiciels de dessin qui dans certains cas seront plus adaptés.
Dailleurs, au début des années 1990, certains auteurs comme Harley \citep{HJB95} mettaient en garde contre le risque de la cartographie assistée par ordinateur : \og Je ne plaide pas ici pour une forme danarchie du dessin, mais je prétends que la cartographie risque dêtre réduite à une série de règles détachées des conséquences de la représentation. Avec le développement de nouvelles technologies institutionnelles telles que les systèmes dinformation géographiques et la cartographie automatique, la probabilité de cette dérive augmente. Leffort de standardisation devient toujours plus crucial afin de faciliter les échanges entre systèmes et de réduire les conclusions technologiques\fg.
Dailleurs, au début des années 1990, certains auteurs comme Harley \cite{HJB95} mettaient en garde contre le risque de la cartographie assistée par ordinateur : \og Je ne plaide pas ici pour une forme danarchie du dessin, mais je prétends que la cartographie risque dêtre réduite à une série de règles détachées des conséquences de la représentation. Avec le développement de nouvelles technologies institutionnelles telles que les systèmes dinformation géographiques et la cartographie automatique, la probabilité de cette dérive augmente. Leffort de standardisation devient toujours plus crucial afin de faciliter les échanges entre systèmes et de réduire les conclusions technologiques\fg.
Avec la cartographie assistée par ordinateur, on voit donc apparaître le risque de productions cartographiques erronées ou du moins discutables. Les plus grosses lacunes se trouvent souvent dans les choix graphiques. On note ainsi \og une contradiction grandissante entre le niveau de sophistication de la cartographie théorique, mathématique et automatique et lignorance des principes élémentaires de la graphique\fg \citep{PD}.
Avec la cartographie assistée par ordinateur, on voit donc apparaître le risque de productions cartographiques erronées ou du moins discutables. Les plus grosses lacunes se trouvent souvent dans les choix graphiques. On note ainsi \og une contradiction grandissante entre le niveau de sophistication de la cartographie théorique, mathématique et automatique et lignorance des principes élémentaires de la graphique\fg \cite{PD}.
Ce point de vue, que nous partageons, nous incite à envisager non seulement des projets de cartographie menés avec des logiciels spécifiques mais aussi avec des logiciels de dessin. Comme lévoquait en effet déjà Le Fur au début des années 2000 \citep{LFA00}, deux types de logiciels sont susceptibles daider le cartographe dans sa tâche. Dune part, les logiciels de cartographie automatique (CAO) et les logiciels de dessin (DAO).
Ce point de vue, que nous partageons, nous incite à envisager non seulement des projets de cartographie menés avec des logiciels spécifiques mais aussi avec des logiciels de dessin. Comme lévoquait en effet déjà Le Fur au début des années 2000 \cite{LFA00}, deux types de logiciels sont susceptibles daider le cartographe dans sa tâche. Dune part, les logiciels de cartographie automatique (CAO) et les logiciels de dessin (DAO).
\subsection{Découverte}
Cette orientation d'une informatique au service de la cartographie a donc amené l'enseignant d'informatique à la rencontre de la géographie. Cela s'est fait, après discussion avec le géographe, par l'intermédiaire de deux logiciels spécifiques : l'un de cartographie pure, QGIS\footnote{Système d'Information Géographique Libre et Open Source. Voir~: \url{https://www.qgis.org/fr/site/}}, et l'autre de statistiques, R\footnote{R est un langage de programmation et un logiciel libre destiné aux statistiques et à la science des données. Voir~: \url{https://fr.wikipedia.org/wiki/R_(langage_de_programmation_et_environnement_statistique)}}.
@ -72,7 +72,7 @@ L'objectif était de montrer que les modes de représentation des cartes étaien
\smallskip
Plus précisément, pour un projet concret, on peut s'imaginer les objectifs suivants.
\begin{itemize}
\item Les étudiants seraient conscients que \og une carte donnée, quelle quelle soit, nest jamais que lune des innombrables cartes que lon pourrait dresser à partir de la même situation et des mêmes paramètres \fg{} \citep{MM2019}, et que donc, on peut faire \og mentir \fg{} les cartes.
\item Les étudiants seraient conscients que \og une carte donnée, quelle quelle soit, nest jamais que lune des innombrables cartes que lon pourrait dresser à partir de la même situation et des mêmes paramètres \fg{} \cite{MM2019}, et que donc, on peut faire \og mentir \fg{} les cartes.
\item Les étudiants seraient capables de produire un certain nombre de cartes à laide dun logiciel de cartographie (R), de lextraction des données nécessaires à la réalisation de la carte.
\item Les étudiants seraient capables danalyser et de porter un regard critique sur leur production cartographique.
\item Les étudiants seraient capables dorganiser leur travail afin datteindre dans les délais fixés (maîtrise du calendrier) les objectifs définis par les enseignants.
@ -120,7 +120,7 @@ Dans le cas de R (moteur des analyses statistiques), en dehors de la ligne de co
Dans ces conditions, le premier point se pose de manière insistante. En somme, le jeu en vaut-il la chandelle ? La réponse va dépendre des connaissances des enseignants et des capacités des élèves.
Dans \citet*{HC2014}, l'un des principaux ouvrages (ouvrage libre, c'est à signaler) sur R et la cartographie, les auteurs donnent plusieurs justifications à l'utilisation de R en cartographie.
Dans \cite{HC2014}, l'un des principaux ouvrages (ouvrage libre, c'est à signaler) sur R et la cartographie, les auteurs donnent plusieurs justifications à l'utilisation de R en cartographie.
\begin{quotation}
\textit{\og Lutilisation de R pour la cartographie nest pas un choix évident. Lutilisateur qui souhaite faire une simple carte choroplèthe aura plus vite fait de la produire avec un logiciel de cartographie classique. Lutilisation de R pour faire de la cartographie se justifie si on envisage lensemble du flux de travail (workflow), cest-à-dire lintégration de la cartographie dans une chaîne de traitements.
@ -134,7 +134,7 @@ une modification, puis de réexporter les résultats à cartographier, etc.
Unifier la chaîne de traitement est dautant plus utile dans un flux de travail qui mobilise des fonctions danalyse spatiale implémentées sous R. En effet, R dispose de plusieurs packages danalyse spatiale et danalyse de graphes (dont certaines sont abordées dans ce manuel) et il est très pratique de pouvoir manipuler des tableaux de données classiques, des objets spatiaux et/ou des graphes dans un flux de travail unifié.
\\
Enfin, dans certains cas, lutilisateur cherche à combiner les traitements et lécriture des contenus : il sagit dintégrer des sorties numériques, graphiques et cartographiques dans des supports qui sont également écrits avec R. Dans ce cas, la cartographie, comme le reste des traitements, sintégrera dans la production densemble.
\fg \citep[pp. 178-9]{HC2014}}
\fg \cite[pp. 178-9]{HC2014}}
\end{quotation}
\smallskip
@ -302,7 +302,7 @@ Pour permettre aux élèves de réaliser des projets dans ce cadre là, ce n'est
\caption[Qgis]{Les données fournies par Swisstopo}\label{swisstopochxfds}
\end{figure}
Sur la figure \ref{bejunegnu}, on peut voir l'interface graphique de QGIS pour un projet de présentation de l'espace BEJUNE. Les frontières des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel ont été importées à partir du site de Swisstopo\footnote{Il faut mentionner le fait que Swisstopo recommande l'utilisation de QGIS (voir : \url{https://shop.swisstopo.admin.ch/fr/products/maps/national/digital/smv1000} et fournit même un PDF (Swiss Map Vector Shape avec QGIS Instructions) pour expliquer comment l'utiliser pour afficher des données. Dans ce PDF se trouve un lien vers ces données, mais, comme on peut le voir sur la figure \ref{swisstopochxfds}, celles-ci sont payantes !} sous le format geojson. QGIS gérant ce type de fichier, il a été possible de superposer les éléments vectoriels correspondant aux surfaces de ces cantons contenus dans le fichier adéquat à la carte de fond importée dynamiquement d'OpenStreetMap. Puis, des éléments de texte y ont été placés et, pour montrer l'une des possibilités intéressantes de QGIS, un fichier SVG (issu du logiciel Inkscape) contenant l'image vectorielle d'un GNU a été intégré à la carte. Outre les qualités d'importations d'éléments cartographiques comme les fonds de cartes, cela montre la puissance graphique dont est capable QGIS dans la représentation des symboles. En effet, la bordure, le fond et le symbole du cadre pouvant être rendu totalement transparent, on a la possibilité de superposer à tout fond de carte n'importe quelle image vectorielle svg, ce qui fait de QGIS un outil graphique pratiquement illimité. De plus, il est possible d'importer dans les cadres des formulaires QTdesigner, ce qui rend possible une édition de symboles normalisés en très grand nombre. Là encore la puissance de l'outil est à souligner\footnote{Il convient ici de citer \citet*[pp. 203-4]{NL2017} (ingénieur de recherche au CNRS en cartographie à l'UMS RIATE, enseigne la cartographie et les SIG à l'université Paris Diderot7) qui décrit les systèmes d'information géographiques (SIG) de la manière suivante : \begin{quotation}
Sur la figure \ref{bejunegnu}, on peut voir l'interface graphique de QGIS pour un projet de présentation de l'espace BEJUNE. Les frontières des cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel ont été importées à partir du site de Swisstopo\footnote{Il faut mentionner le fait que Swisstopo recommande l'utilisation de QGIS (voir : \url{https://shop.swisstopo.admin.ch/fr/products/maps/national/digital/smv1000} et fournit même un PDF (Swiss Map Vector Shape avec QGIS Instructions) pour expliquer comment l'utiliser pour afficher des données. Dans ce PDF se trouve un lien vers ces données, mais, comme on peut le voir sur la figure \ref{swisstopochxfds}, celles-ci sont payantes !} sous le format geojson. QGIS gérant ce type de fichier, il a été possible de superposer les éléments vectoriels correspondant aux surfaces de ces cantons contenus dans le fichier adéquat à la carte de fond importée dynamiquement d'OpenStreetMap. Puis, des éléments de texte y ont été placés et, pour montrer l'une des possibilités intéressantes de QGIS, un fichier SVG (issu du logiciel Inkscape) contenant l'image vectorielle d'un GNU a été intégré à la carte. Outre les qualités d'importations d'éléments cartographiques comme les fonds de cartes, cela montre la puissance graphique dont est capable QGIS dans la représentation des symboles. En effet, la bordure, le fond et le symbole du cadre pouvant être rendu totalement transparent, on a la possibilité de superposer à tout fond de carte n'importe quelle image vectorielle svg, ce qui fait de QGIS un outil graphique pratiquement illimité. De plus, il est possible d'importer dans les cadres des formulaires QTdesigner, ce qui rend possible une édition de symboles normalisés en très grand nombre. Là encore la puissance de l'outil est à souligner\footnote{Il convient ici de citer \cite[pp. 203-4]{NL2017} (ingénieur de recherche au CNRS en cartographie à l'UMS RIATE, enseigne la cartographie et les SIG à l'université Paris Diderot7) qui décrit les systèmes d'information géographiques (SIG) de la manière suivante : \begin{quotation}
\textit{\og Le terme SIG est ambigu. Il désigne à la fois le logiciel dit SIG mais également un ensemble de données géographiques cohérentes stockées dans une base de donnée. [\dots] Les grandes fonctions du SIG sont les suivantes : abstraire (1), saisir (2), gérer et stocker (3), analyser (4) et représenter (5) le données géographiques. Assez peu performants dans la représentation de l'information géographique, les SIG sont des outils pertinents pour la réalisation des fonds de cartes. Ils permettent de \textbf{digitaliser} un fond de carte, de le \textbf{généraliser} et d'en changer la projection. Permettant d'évoluer dans un \textbf{système géoréférencé}, ils rendent aussi possible l'affichage et la superposition de différentes couches d'information de sources et de formats différents. [\dots] Quantum GIS (QGIS) est un SIG \emph{open source} [NDLR : il est en réalité libre] multiplateforme. Convivial et performant, il permettra au cartographe de réaliser toutes les opérations relatives à la conception cartographique. \url{www.gqis.org}\fg{} }
\end{quotation}
}.
@ -402,12 +402,12 @@ Sur la figure \ref{collegeouestfinal} se trouve la carte utilisée par les élè
Même dans le cadre d'une activité pour une classe primaire, la réalisation de la carte a permis de mettre particulièrement bien en évidence les difficultés liées aux choix des éléments représentés et à leur modélisation et les erreurs inévitablement présentes dans chaque représentation. Elle a aussi permis de comprendre les difficultés d'utilisation de logiciels spécifiquement destinés à la liaison entre des données géographiques et leur représentation cartographique (les étiquettes placées ont trouvé une expression géographique tabulaire).
\bigskip
Comme autre exemple de représentation cartographique à la limite de la schématisation, on trouve aussi dans \citet*[p. 146, figure 7.7]{MM2019}, l'exemple des prix des taxes d'habitations qui montre que l'utilisation de données tarifaires très locales peuvent permettre de justifier des réclamations par l'intermédiaire de modes de représentation graphique adéquats, comme des histogrammes sur cartes.
Comme autre exemple de représentation cartographique à la limite de la schématisation, on trouve aussi dans \cite[p. 146, figure 7.7]{MM2019}, l'exemple des prix des taxes d'habitations qui montre que l'utilisation de données tarifaires très locales peuvent permettre de justifier des réclamations par l'intermédiaire de modes de représentation graphique adéquats, comme des histogrammes sur cartes.
Comme avec l'exemple de l'école primaire de l'Ouest, on peut dire que QGIS est peu approprié pour de telles fonctionnalités qui impliquent une relation simple avec des quantité numériques non issues d'une base de données, car l'échelle est ici si petite qu'on est au frontières entre un logiciel de cartographie et des logiciels de dessin vectoriels généralistes comme inkscape dont on reparlera plus loin. Avec les premiers, l'impératif de géolocalisation pénalise la facilité de représentation et avec les seconds, cette dernière nuit à la qualité du positionnement.
\medskip
Évidemment, QGIS est un magnifique logiciel de cartographie qui est presque incontournable. Mais, ne négligeons pas le fait que certaines de ses fonctionnalités sont complexes. L'utilisation de fond de cartes peut être ou ne pas être simple, car il existe de nombreuses manières de les obtenir et que leur description est loin d'être évidente. Certes des outils d'importation automatiques existent, mais il faut les connaître et si l'importation directe de fichiers de fond cartographiques est naturellement possible - puisque l'une des raisons d'être de QGIS - les trouver, sélectionner ceux dont les formats lui sont adaptés et les importer réellement nécessite des connaissances préalables à tout travail personnel. Pour aller plus loin avec QGIS, vous pouvez consulter l'ouvrage \og \textit{Apprendre QGIS par l'exemple} \fg{} de \citet*{GA15} qui présente de nombreux cas d'utilisations pratiques.
Évidemment, QGIS est un magnifique logiciel de cartographie qui est presque incontournable. Mais, ne négligeons pas le fait que certaines de ses fonctionnalités sont complexes. L'utilisation de fond de cartes peut être ou ne pas être simple, car il existe de nombreuses manières de les obtenir et que leur description est loin d'être évidente. Certes des outils d'importation automatiques existent, mais il faut les connaître et si l'importation directe de fichiers de fond cartographiques est naturellement possible - puisque l'une des raisons d'être de QGIS - les trouver, sélectionner ceux dont les formats lui sont adaptés et les importer réellement nécessite des connaissances préalables à tout travail personnel. Pour aller plus loin avec QGIS, vous pouvez consulter l'ouvrage \og \textit{Apprendre QGIS par l'exemple} \fg{} de \cite{GA15} qui présente de nombreux cas d'utilisations pratiques.
Là encore, il faut se demander si le jeu en vaut la chandelle et qui va réaliser le travail de compréhension permettant d'apprendre aux élèves à réaliser ces étapes sans trop de difficultés, vu que l'informatique est ici intimement imbriquée dans la géographie et que la connaissance d'un tel logiciel n'est certainement pas dans le bagage de base d'un informaticien. Quoi qu'il en soit, QGIS dispose d'une aide en ligne directement disponible depuis le menu d'aide et celle-ci est non seulement très fournie, mais disponible en français.
@ -497,7 +497,7 @@ La découverte du livre \emph{Terra forma, manuel de cartographie potentielles}
\emph {Le constat est intéressant, car cela montre que l'abord d'une discipline par l'informatique, dans le sens de promouvoir l'informatique par l'utilisation de logiciels adaptés à une discipline, constitue une réelle limitation de l'éclairage que l'informatique elle-même peut donner à cette discipline, comme on le verra plus loin.}
\medskip
Il ne faut pourtant pas aller trop loin en considérant par exemple que les connaissances informatiques peuvent faire obstacle à la compréhension profonde d'une discipline en ce qu'elle lui met des ornières. On pourrait le penser en considérant la note de \citet*[p. 4]{FA2019} :
Il ne faut pourtant pas aller trop loin en considérant par exemple que les connaissances informatiques peuvent faire obstacle à la compréhension profonde d'une discipline en ce qu'elle lui met des ornières. On pourrait le penser en considérant la note de \cite[p. 4]{FA2019} :
\begin{quotation}
\emph{\dots{} Il faut mentionner en outre le système d'information géographique utilisé par le institutions de l'État (collectivités et autres), outils professionnel qui se revendique comme participant à l'open source (QGIS, logiciel gratuit), mais dont les données sont souvent sécurisées et la manipulation complexe. C'est un système d'accumulation de données fondé sur les coordonnées géographiques -- véritable encodage des territoires. À une époque de démocratisation des cartes et de développement de l'open data, le problème n'est plus l'accès à l'information mais l'organisation de celle-ci. L'open source à révolutionné les usages et aussi les pratiques professionnelles. Les architectes, les urbanistes et les paysagistes ne peuvent d'ailleurs plus travailler sans Google Maps.}
@ -513,12 +513,12 @@ Car les auteures, qui ne sont pas géographes, il faut le relever, mais architec
\begin{subfigure}{0.49\textwidth}
\centering
\includegraphics[width=7.8cm]{images/terreGlissements2.eps}
\caption[Réflexions]{Premières réflexions classiques \citep[p. 26]{FA2019}}\label{carte1}
\caption[Réflexions]{Premières réflexions classiques \cite[p. 26]{FA2019}}\label{carte1}
\end{subfigure}
\begin{subfigure}{0.49\textwidth}
\centering
\includegraphics[width=6.1cm]{images/mines.eps}
\caption[Tatouages]{Tatouages territoriaux : les mines \citep[p. 35]{FA2019}}\label{carte2}
\caption[Tatouages]{Tatouages territoriaux : les mines \cite[p. 35]{FA2019}}\label{carte2}
\end{subfigure}
\caption[Cartes]{Cartes}\label{cartes}
\end{figure}
@ -544,25 +544,25 @@ La clé du changement de paradigme est donc qu'il ne faut surtout pas se laisser
\begin{subfigure}{\textwidth}
\centering
\includegraphics[width=10cm]{images/modeleSol.eps}
\caption{Modèle sol \citep[pp. 42-43]{FA2019}}\label{modelesol}
\caption{Modèle sol \cite[pp. 42-43]{FA2019}}\label{modelesol}
\end{subfigure}
\medskip
\begin{subfigure}{\textwidth}
\centering
\includegraphics[width=10cm]{images/carteSol.eps}
\caption{Carte sol \citep[pp. 44-45]{FA2019}}\label{cartesol}
\caption{Carte sol \cite[pp. 44-45]{FA2019}}\label{cartesol}
\end{subfigure}
\caption[Construction]{Modèle et carte}\label{modelecarte}
\end{figure}
Pour donner une idée du renversement de paradigme cartographique présenté dans \emph{Terra Forma}, sans dévoiler les autres changements amenés par les auteures pour bousculer l'idée traditionnelle de carte, on va esquisser le premier modèle présenté nommé SOL. Voici comment \citet*[p. 16]{FA2019} présente le problème.
Pour donner une idée du renversement de paradigme cartographique présenté dans \emph{Terra Forma}, sans dévoiler les autres changements amenés par les auteures pour bousculer l'idée traditionnelle de carte, on va esquisser le premier modèle présenté nommé SOL. Voici comment \cite[p. 16]{FA2019} présente le problème.
\begin{quotation}
\emph{La plupart de ces cartes, reconnaissons-le, ne sont pas faciles à lire si l'on ne s'acclimate pas d'abord à leurs codes et à leurs légendes. Tout comme une carte aborigène reste muette si l'on n'est pas instruit par les autochtones de sa signification. Une carte à l'occidentale est justement faite pour se passer des autochtones et de leur manière de conduire l'attention vers un paysage multiple\footnote{Ndlr: elle est donc déjà limitante, comme le logiciel.}. Opter pour des cartes indéchiffrables sans guide, c'est proposer un autre régime de découverte et de proximité. On pourra objecter que ces cartes dépourvues de topographie et de coordonnées ne sont plus des cartes. Si elles ne ressemblent plus à celles que nous connaissons, elles en gardent cependant un des objectifs : se repérer. Se repérer, on croit que c'est isoler des mers stables, des repères physiques immobiles depuis lesquels se situer et trianguler. Mais lorsque le sol même semble se modifier, les repères ne peuvent être identiques : le point fixe autour duquel le reste tourne, c'est l'activité des vivants elle-même.}
\end{quotation}
Puis, plus précisément \citep[p. 25]{FA2019} :
Puis, plus précisément \cite[p. 25]{FA2019} :
\begin{quotation}
\emph{Le premier référentiel de la carte auquel se fier, c'est la direction. Longtemps nos cartes ont indiqué le nord : le nord magnétique, mais aussi celui de l'hémisphère nord centré sur l'Europe. Cependant un autre référentiel bien plus ambigu fait irruption avec l'intrusion de Gaïa. Ce référentiel est à la fois plus puissant et plus fragile, plus global et plus situé, plus inquiétant et plus rassurant. Il agrège des communautés autant qu'il divise. Ce \og nouvel-ancien \fg{} référentiel, c'est le sol.}
@ -573,7 +573,7 @@ L'idée est alors de supprimer le référentiel Nord-Sud-Est-Ouest par la direct
Le second changement va être de donner à l'atmosphère une finitude graphique éblouissante et aux différentes strates du sol une importance qui ne lui est jamais donnée.
\begin{quotation}
\emph{Le modèle permet de visualiser ces couches en supprimant les échelles et en scannant horizontalement les strates, puis en les replaçant concentriquement autour d'un vide, le rond central, notre atmosphère. Un fossile peut y être aussi visible qu'une mine, un volcan qu'une cuve, un réseau de pipelines que l'eau qui s'écoule entre les roches, car leurs effets en surface sont devenus aussi importants les uns que les autres. [\dots] Le sol, comme une peau retournée, laisse apparaître ce qui se passe directement sous sa surface et le fait vivre, ou mourir. Voilà notre \emph{terra incongnita} : le sol sous nos pieds.} \citep[p. 37]{FA2019}
\emph{Le modèle permet de visualiser ces couches en supprimant les échelles et en scannant horizontalement les strates, puis en les replaçant concentriquement autour d'un vide, le rond central, notre atmosphère. Un fossile peut y être aussi visible qu'une mine, un volcan qu'une cuve, un réseau de pipelines que l'eau qui s'écoule entre les roches, car leurs effets en surface sont devenus aussi importants les uns que les autres. [\dots] Le sol, comme une peau retournée, laisse apparaître ce qui se passe directement sous sa surface et le fait vivre, ou mourir. Voilà notre \emph{terra incongnita} : le sol sous nos pieds.} \cite[p. 37]{FA2019}
\end{quotation}
Après une présentation du plan de renversement, les auteures présentent le modèle de la figure \ref{modelesol}, puis la carte elle-même à laquelle la figure \ref{modelecarte}, ne rend que modestement hommage.
@ -586,7 +586,7 @@ Tout d'abord, on constate que les cartes présentées ne sont certainement pas i
Comment ces cartes ont-elle donc été réalisées ?
Ce qui manque, on peut presque dire bien heureusement, dans l'ouvrage de \cite{FA2019}, c'est précisément l'informatique nécessaire à leur réalisation. Pourtant, quand on observe attentivement les figures \ref{modelesol} et \ref{cartesol}, on y perçoit incontestablement un logiciel de dessin vectoriel. Et c'est par là que la première révolution cartographique de \citet*{FA2019} va permettre le changement de paradigme annoncé :
Ce qui manque, on peut presque dire bien heureusement, dans l'ouvrage de \cite{FA2019}, c'est précisément l'informatique nécessaire à leur réalisation. Pourtant, quand on observe attentivement les figures \ref{modelesol} et \ref{cartesol}, on y perçoit incontestablement un logiciel de dessin vectoriel. Et c'est par là que la première révolution cartographique de \cite{FA2019} va permettre le changement de paradigme annoncé :
\medskip
\emph{Il n'est pas nécessaire d'utiliser un logiciel de cartographie pour faire des cartes.}
@ -597,7 +597,7 @@ Il ne faut surtout pas sous-estimer l'importance de ce changement de paradigme.
\medskip
La seconde révolution cartographique évoquée ci-dessus, soit le retournement de la position de l'atmosphère pour la mettre au centre d'une carte à symétrie sphérique, de par sa radicalité, va permettre d'oser un autre changement complet de la notion de carte. Car, au fond, la question fondamentale qu'il aurait fallu se poser d'entrée est~: qu'est-ce qu'une carte.
Clairement, l'ouvrage de \citet*{FA2019} répond qu'une carte est un repère dans \og l'activité des vivants elle-même \fg{}. Une carte est donc un repère non au sein d'un territoire, mais d'un mouvant complexe. La limiter au système d'axes d'un repère physique, comme le font la plupart des logiciels de cartographie constitue donc une limitation très dommageable.
Clairement, l'ouvrage de \cite{FA2019} répond qu'une carte est un repère dans \og l'activité des vivants elle-même \fg{}. Une carte est donc un repère non au sein d'un territoire, mais d'un mouvant complexe. La limiter au système d'axes d'un repère physique, comme le font la plupart des logiciels de cartographie constitue donc une limitation très dommageable.
Et à bien y penser, les expressions \og carte du génome \fg, \og carte du développement embryonnaire \fg, \og carte synoptique \fg{} \dots, montrent la diversité des manières d'établir des repères dans des situations très différentes. Plus même, une cartographie des connaissances sur un sujet, une carte des pages d'un site internet, une carte des descendants d'une famille, une carte d'une grotte \dots, sont réellement autant de véritables cartes et celles-ci nécessitent des outils informatiques très différents, ici respectivement, un wiki, une structure HTML, un logiciel de généalogie et un logiciel 3D.
@ -624,11 +624,11 @@ Or, par sa capacité de gestion balisée de l'information et donc de structurati
\medskip
Un autre exemple, vient de l'utilisation de plus en plus fréquente de l'espace au lieu du plan.
À la cartographie traditionnelle est attachée la notion de projection et donc à des formes mathématiques certainement intéressantes puisque trompeuses, mais certainement aussi assez complexes pour ne pouvoir être utilisées avec tous les élèves. L'exemple bien connu est la projection de Peters que présente \citet*[pp. 159-160]{MM2019} et encore utilisée aujourd'hui par Médecins sans frontières (voir figure \ref{peters}).
À la cartographie traditionnelle est attachée la notion de projection et donc à des formes mathématiques certainement intéressantes puisque trompeuses, mais certainement aussi assez complexes pour ne pouvoir être utilisées avec tous les élèves. L'exemple bien connu est la projection de Peters que présente \cite[pp. 159-160]{MM2019} et encore utilisée aujourd'hui par Médecins sans frontières (voir figure \ref{peters}).
Les systèmes de projection sont sans conteste un facteur de mensonge. Cela est connu depuis longtemps puisque~:
\begin{quotation}\label{reclus}
\emph{Élisée Reclus (1830-1905), un des pionniers de la géographie moderne, était très critique envers les cartes qui, par construction, déforment la réalité. Selon lui, les cartes planes, projetées, ne pouvaient qu'induire les élèves en erreur en leur inculquant une fausse représentation du monde. En plus de militer pour leur interdiction dans les salles de classe, il se lança dans le projet fou de construire un globe de plus de 127,5 mètres de diamètre pour l'exposition universelle de 1900. Trop coûteux, ce globe qui était selon lui le seul moyen de représenter fidèlement la terre, ne sera finalement jamais construit.} \citep[p. 36]{NL2017}
\emph{Élisée Reclus (1830-1905), un des pionniers de la géographie moderne, était très critique envers les cartes qui, par construction, déforment la réalité. Selon lui, les cartes planes, projetées, ne pouvaient qu'induire les élèves en erreur en leur inculquant une fausse représentation du monde. En plus de militer pour leur interdiction dans les salles de classe, il se lança dans le projet fou de construire un globe de plus de 127,5 mètres de diamètre pour l'exposition universelle de 1900. Trop coûteux, ce globe qui était selon lui le seul moyen de représenter fidèlement la terre, ne sera finalement jamais construit.} \cite[p. 36]{NL2017}
\end{quotation}
Aujourd'hui, l'une des réponses à ce problème est celle de l'utilisation de logiciels 3D. Or, ceux-ci sont aujourd'hui disponibles facilement. Le plus connu, multi-plateforme, libre et gratuit est Blender.
@ -645,7 +645,7 @@ Sous condition de l'utilisation de machines d'une puissance raisonnable, il est
De la même manière, pour la représentation des bâtiments, des logiciels d'architecture, comme le logiciel multi-plateforme libre et gratuit Sweet Home 3D (voir figure \ref{sweethome3d}), existent. Les utiliser en tant que producteurs de cartes 3D est parfaitement envisageable. Avec Sweet Home 3D, il est alors possible de s'initier à la modélisation 3D, à l'instar de Blender, pour la construction de meubles ou autres objets.
\subsection{Les logiciels de desssin assisté par ordinateur (DAO)}
Ces derniers ne permettent pas un traitement statistique de linformation mais sont très efficaces au niveau du dessin. Selon Didier Poidevin \citep{PD}, ils sont notamment très utiles dans les cas suivants~:
Ces derniers ne permettent pas un traitement statistique de linformation mais sont très efficaces au niveau du dessin. Selon Didier Poidevin \cite{PD}, ils sont notamment très utiles dans les cas suivants~:
\begin{itemize}
\item lorsque le cartographe privilégie le travail graphique, voire artistique pour sa carte,
\item lorsque le cartographe veut retoucher les cartes produites avec un logiciel de cartographie ou
@ -655,15 +655,15 @@ Ces derniers ne permettent pas un traitement statistique de linformation mais
\subsection{Créer des cartes-modèles avec le DAO}
Les cartes modèles et la chorématique ont été présentées dans les années 1980 par une équipe de chercheurs français. Ce type de carte, que nous présentons ci-dessous, pourraient à notre avis convenir pour la réalisation dun projet cartographique orienté sur lutilisation du DAO.
La carte-modèle est notamment proposée parle géographie Roger Brunet. Elle consiste à utiliser la notion de modèle pour créer des cartes. Ce modèle de carte utilise ce que Brunet appelle des chorèmes quil définit comme des \og structure élémentaire de lespace qui se représente par un modèle graphique \fg{} \citep{BR86}.
La carte-modèle est notamment proposée parle géographie Roger Brunet. Elle consiste à utiliser la notion de modèle pour créer des cartes. Ce modèle de carte utilise ce que Brunet appelle des chorèmes quil définit comme des \og structure élémentaire de lespace qui se représente par un modèle graphique \fg{} \cite{BR86}.
Le travail proposé consiste à tenter de modéliser un espace, ce qui nest pas, pour Brunet, une opération qui se contenterait de résumer ou de généraliser et encore moins de caricaturer. Il sagit plutôt de montrer quels sont les principes en jeu dans lespace étudié. En ce sens, elle est différente dune carte classique qui cherche à être le reflet précis de la réalité car la carte-modèle ne respectera plus les coordonnées géographiques des lieux, les contours des circonscriptions et États ou les linéaments (routes, cours deau,...). \citet*{DDF92} définit ainsi la carte modèle : \og représentation schématique de la réalité élaborée en vue de lexpliquer, ou encore de la comprendre au faire comprendre \fg.
Le travail proposé consiste à tenter de modéliser un espace, ce qui nest pas, pour Brunet, une opération qui se contenterait de résumer ou de généraliser et encore moins de caricaturer. Il sagit plutôt de montrer quels sont les principes en jeu dans lespace étudié. En ce sens, elle est différente dune carte classique qui cherche à être le reflet précis de la réalité car la carte-modèle ne respectera plus les coordonnées géographiques des lieux, les contours des circonscriptions et États ou les linéaments (routes, cours deau,...). \cite{DDF92} définit ainsi la carte modèle : \og représentation schématique de la réalité élaborée en vue de lexpliquer, ou encore de la comprendre au faire comprendre \fg.
Brunet ajoute que toutes les configurations spatiales sont la combinaison de mécanismes simples qui correspondent aux solutions que les sociétés trouvent pour maîtriser lespace et aux forces physiques quelles doivent maîtriser (pente, climat, etc.).
Ces configurations se comprennent par le jeu des structures élémentaires évoquées ci-dessus. Graphiquement elles sont toutes constituées de points, lignes et surfaces, comme toutes les représentations cartographiques. Au total, Brunet propose 28 chorèmes pour créer ses cartes-modèles. Chacun deux signifie car il est signe (avec une forme) et propose un signifié (le mécanisme quon cherche à représenter). Brunet précise à ce sujet que « le langage de la carte est dans la forme, larrangement et la signification des distributions quelle montre. Les formes élémentaires sont les sèmes de ce langage, la syntaxe est dans leurs relations ». Les chorèmes peuvent exprimer des choses très différentes, parfois totalement abstraites comme laire dinfluence dune ville, ou très concrètes comme une frontière.
Les chorèmes (voir figure \ref{choremes}) sont classés en sept catégories \citep{BR87} :
Les chorèmes (voir figure \ref{choremes}) sont classés en sept catégories \cite{BR87} :
\begin{itemize}
\item les chorèmes de maillage (pour lattribution des territoires) ;
\item les chorèmes de quadrillage (pour la desserte des territoires) ;
@ -682,7 +682,7 @@ Les chorèmes (voir figure \ref{choremes}) sont classés en sept catégories \ci
Cette modélisation sapplique à toutes les échelles du territoire. On peut très bien évoquer avec elle la distribution spatiale dun phénomène particulier ou lorganisation spatiale particulière dune ville par exemple.
Selon \citet*{BR87}, il existe trois catégories de carte-modèle~:
Selon \cite{BR87}, il existe trois catégories de carte-modèle~:
\begin{itemize}
\item la carte-modèle générale qui rend compte dune forme dorganisation particulière, répétée à la surface du monde (exemple : la carte-modèle de la ville arabe),
\item la carte modèle dun espace particulier, peu importe son échelle (exemple : La Pologne) et
@ -703,7 +703,7 @@ Brunet présente les étapes de réalisation dun modèle comme suit~:
Toute la difficulté des cartes-modèles consiste à modéliser lespace et utiliser les chorèmes les mieux adaptés aux distributions observées.
En conclusion de larticle paru dans la revue \og Mappemonde \fg{} Brunet dit ceci à propos de ses modèles cartographiques : \og La carte-modèle nest évidemment pas une nouvelle panacée. Elle est un instrument de plus de lanalyse géographique, qui commence à prouver son efficacité. Outil de recherche et de communication, elle aide à entendre le langage même de la carte. Il ny faut que du sérieux, et de limagination \fg{} \citep{BR86}.
En conclusion de larticle paru dans la revue \og Mappemonde \fg{} Brunet dit ceci à propos de ses modèles cartographiques : \og La carte-modèle nest évidemment pas une nouvelle panacée. Elle est un instrument de plus de lanalyse géographique, qui commence à prouver son efficacité. Outil de recherche et de communication, elle aide à entendre le langage même de la carte. Il ny faut que du sérieux, et de limagination \fg{} \cite{BR86}.
\medskip
En tous les cas, dans le cadre de la 2\ieme{} année de la DO informatique, la possibilité de créer un projet \og carte-modèle \fg{} nous paraît riche en perspective, notamment pour les étudiants qui souhaiteraient séloigner dune cartographie par trop quantitative. Ce type de projet comme nous lavons relevé ci-dessus nécessiterait lutilisation de logiciels de dessin pour créer les chorèmes et réaliser les cartes.
@ -711,10 +711,10 @@ En tous les cas, dans le cadre de la 2\ieme{} année de la DO informatique, la p
\subsection{Les anamorphoses cartographiques (ou cartogrammes)}
Un autre type de cartes séloigne aussi des repères classiques quon leur attribue habituellement. Il sagit des anamorphoses cartographiques quon nomme aussi parfois cartogrammes. Lidée est ici de produire des cartes qui saffranchissent des contraintes des distances réelles et de la réalité du fond de carte. On ignore la réalité des coordonnées géographiques, de même que celles des contours des espaces.
Selon le dictionnaire de géographie \og Les mots de la géographie \fg{} \citep{BR93} : \og Lanamorphose classique est une représentation des États (ou de mailles quelconques) par des rectangles ou des polygones quelconques en fonction dune quantité qui leur est rattaché \fg.
Selon le dictionnaire de géographie \og Les mots de la géographie \fg{} \cite{BR93} : \og Lanamorphose classique est une représentation des États (ou de mailles quelconques) par des rectangles ou des polygones quelconques en fonction dune quantité qui leur est rattaché \fg.
\subsubsection*{La déformation des distances}
La proposition consiste à représenter des distances non plus kilométriques par exemple, mais des distances perçues, des distances-temps ou des distances-coûts. Ces cartes déforment les distances pour mieux les représenter \citep{BR87}. De ce fait, les lieux peuvent changer de place, se rapprocher ou séloigner.
La proposition consiste à représenter des distances non plus kilométriques par exemple, mais des distances perçues, des distances-temps ou des distances-coûts. Ces cartes déforment les distances pour mieux les représenter \cite{BR87}. De ce fait, les lieux peuvent changer de place, se rapprocher ou séloigner.
\begin{figure}[t]
\centering
@ -736,7 +736,7 @@ Les espaces peuvent par exemple être préalablement schématisés par des polyg
\caption[Pib/État]{Anamorphose Pib/État en 2011}\label{pib}
\end{figure}
Il existe dautres procédés pour déformer le fond de carte. Lun dentre eux \og consiste à déformer de proche en proche une grille régulière correspondant à la surface de départ en affectant à chaque unité spatiale la valeur qui lui revient \fg{} \citep{BR93}.
Il existe dautres procédés pour déformer le fond de carte. Lun dentre eux \og consiste à déformer de proche en proche une grille régulière correspondant à la surface de départ en affectant à chaque unité spatiale la valeur qui lui revient \fg{} \cite{BR93}.
\begin{figure}[t]
\centering
@ -810,7 +810,7 @@ Le cadre général du travail a été choisi en fonction de l'histoire de la per
Le second point est un élément constitutif de l'autoportrait et a précédemment permis d'atteindre le quatrième point des objectifs. Dans le présent travail, celui-ci sera atteint différemment.
\medskip
Le c\oe ur du travail est la représentation géographique. Or, le travail présenté par \citep{FA2019} est non seulement remarquable, mais aussi fécond. Les idées de cartographie du sol et de ses mouvements que les figures \ref{carte1} et \ref{cartesol} traduisent m'ont fait penser au géoïde de la Terre (voir la figure \ref{geoid}).
Le c\oe ur du travail est la représentation géographique. Or, le travail présenté par \cite{FA2019} est non seulement remarquable, mais aussi fécond. Les idées de cartographie du sol et de ses mouvements que les figures \ref{carte1} et \ref{cartesol} traduisent m'ont fait penser au géoïde de la Terre (voir la figure \ref{geoid}).
Cet objet fantastique est une carte des déformations de la surface terrestre dues aux variations de la gravité locale. La représentation qui en est faite est à la fois exacte et évidemment mensongère : les déformations sont réelles mais amplifiées pour mieux les voir. Ce géoïde, par le phénomène qui le produit, est le constat de modifications locales de la pesanteur, c'est-à-dire du poids, de différentes parties de la Terre. Il constitue ainsi le premier élément de mon autoportrait, puisque j'ai vécu dans ma vie de telles variations, certes microscopiques à l'échelle de la terre (environ 200 N), mais amplifiées à la surface de mon corps.
@ -825,7 +825,7 @@ Ce géoïde représente la Terre comme une sphère bosselée. Il s'agit de parti
Le principal travail à réaliser est donc d'obtenir ce géoïde. La solution de facilité est d'en récupérer une image sur le net. Or, la plupart d'entre elles sont copyrightées. Mon autoportrait ne pouvant se satisfaire d'une licence propriétaire, il est nécessaire d'obtenir moi-même le géoïde (malgré l'existence d'une version sur wikipedia\footnote{Voir~: \url{https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Modell.Potsdamer.Kartoffel.jpg}} sans utiliser celle de la NASA\footnote{Voir~: \url{https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Geoids_sm.jpg}} (voir figure \ref{geoid}), qui est dans le domaine public).
\smallskip
Cela permet de mentionner un point dont il n'a pas encore été question ici. Il s'agit de l'attention à porter aux copyright des objets (surtout les fonds de cartes, comme l'a dit \citet*[p. 4]{FA2019} : \og [QGIS] dont les données sont souvent sécurisées \fg{}, les données elles-même, comme celles des altitudes du géoïde, mais aussi les éventuelles cartes du compte-rendu). Car, ceux-ci ne sont pas souvent libres de droit et en conséquence il faut parfois renoncer à l'utilisation de données pour cette raison. Même si \citet*[p. 4]{FA2019} dit que l'accès aux données cartographiques est aujourd'hui grandement facilité par l'Open Data, la cartographie reste un domaine où il faut rester très attentif à la provenance des données et où, même celles qui sont financées par l'impôt ne sont pas dans le domaine public.
Cela permet de mentionner un point dont il n'a pas encore été question ici. Il s'agit de l'attention à porter aux copyright des objets (surtout les fonds de cartes, comme l'a dit \cite[p. 4]{FA2019} : \og [QGIS] dont les données sont souvent sécurisées \fg{}, les données elles-même, comme celles des altitudes du géoïde, mais aussi les éventuelles cartes du compte-rendu). Car, ceux-ci ne sont pas souvent libres de droit et en conséquence il faut parfois renoncer à l'utilisation de données pour cette raison. Même si \cite[p. 4]{FA2019} dit que l'accès aux données cartographiques est aujourd'hui grandement facilité par l'Open Data, la cartographie reste un domaine où il faut rester très attentif à la provenance des données et où, même celles qui sont financées par l'impôt ne sont pas dans le domaine public.
\smallskip
Pour obtenir ce géoïde, trois choses ont été nécessaires : des données libres de droits (la NASA en est le principal fournisseur, mais l'ESA, l'agence spatiale européenne, en fournit aussi), un logiciel permettant d'y avoir un accès simplifié (il s'agit ici de la version python de geographiclib, qui est une librairie libre) et un logiciel de rendu 3D (pour le modelage et la texture, Blender est le meilleur logiciel libre correspondant).
@ -905,9 +905,7 @@ Ce travail insiste donc sur l'importance des recherches préalables à la réali
Reste qu'on peut se demander dans quelle mesure l'investissement doit être fait. Surtout au niveau technique. Car ce type de travail exigeant une souplesse technique certaine, on peut interroger la rigidité des exigences des services techniques qui imposent généralement de prévoir bien à l'avance les logiciels nécessaires aux projets. Cela pousse à un gros travail préalable de réflexion extrêmement difficile à réaliser si on admet des projets très divers. De ce point de vue, une indépendance d'installation de logiciels devrait être donnée aux enseignants pour leur permettre de mieux s'adapter aux différentes situations. Cela n'est clairement pas l'orientation envisagée aujourd'hui et c'est dommage. Mais cela relève l'intérêt de l'utilisation d'ordinateurs personnels dont la gestion est attribuée aux élèves eux-mêmes et non verrouillés par les écoles.
\nocite{*}
\bibliographystyle{apalike-fr}
%\bibliographystyle{apacite}
\bibliography{geographie-informatique}
\printbibliography[heading=bibintoc]{geographie-informatique}
\newpage
\appendix
@ -954,7 +952,7 @@ Pour commencer, il faut savoir que les objets graphiques d'OSM peuvent être de
Une machine utilise essentiellement du texte (des caractères codés à partir de chiffres binaires, eux-mêmes physiquement présents sous forme de tension électrique) et c'est donc sous cette forme que doivent être représentés les objets graphiques d'OSM. On parle de base de données. De quoi s'agit-il ?
\smallskip
On peut s'imaginer un ensemble de tableaux ordonnés et de relations entre eux. Pourquoi des tableaux ? Si on ne connaît pas la manière dont le cerveau humain procède pour mémoriser des informations, on peut facilement s'imaginer mettre indifféremment dans un sac toute une série d'objet qui vont nous permettre de reconstruire des souvenirs. Au contraire de tableaux ordonnés, ces contenus informes pourraient eux-mêmes être résumés sous forme de liste, à la manière d'un dictionnaire décrivant chaque objet et lui attribuant une étiquette pour le mentionner ou le retrouver. De telles structures existent en informatique, mais le langage numérique des machines se prête mieux à des liste d'objets identiques et ordonnés qu'on nomme tableaux ou table. Comme, de plus, les méthodes de catégorisation des machines sont très inférieures à celles des humains\footnote{Rappelons que même la meilleure \of intelligence artificielle \fg{} ne peut aujourd'hui se passer de centaine de milliers d'humains, qu'on nomme \emph{tacherons}, sous payés pour l'entrainer à catégoriser (voir \cite[pp. 31-46]{LOW}).}, il leur est bien plus commode d'utiliser des tableaux déjà bien ordonnés.
On peut s'imaginer un ensemble de tableaux ordonnés et de relations entre eux. Pourquoi des tableaux ? Si on ne connaît pas la manière dont le cerveau humain procède pour mémoriser des informations, on peut facilement s'imaginer mettre indifféremment dans un sac toute une série d'objet qui vont nous permettre de reconstruire des souvenirs. Au contraire de tableaux ordonnés, ces contenus informes pourraient eux-mêmes être résumés sous forme de liste, à la manière d'un dictionnaire décrivant chaque objet et lui attribuant une étiquette pour le mentionner ou le retrouver. De telles structures existent en informatique, mais le langage numérique des machines se prête mieux à des liste d'objets identiques et ordonnés qu'on nomme tableaux ou table. Comme, de plus, les méthodes de catégorisation des machines sont très inférieures à celles des humains\footnote{Rappelons que même la meilleure intelligence artificielle \fg{} ne peut aujourd'hui se passer de centaine de milliers d'humains, qu'on nomme \emph{tacherons}, sous payés pour lentraîner à catégoriser (voir \cite[pp. 31-46]{LOW}).}, il leur est bien plus commode d'utiliser des tableaux déjà bien ordonnés.
Un tableau ou une table peut être une structure très complexe, surtout si elle doit faire référence à un autre tableau ou table par l'intermédiaire de relations. Comme le propos de ce texte n'est pas de faire une introduction aux bases de données, ce qu'il faut savoir c'est que les objets graphiques d'OSM sont mémorisés à l'intérieur de tables en contenant les principaux attributs. Pour exemple, on peut imaginer qu'un point puisse être décrit par ses deux coordonnées (longitude et latitude), qu'un segment puisse l'être par quatre coordonnées deux-à-deux associées, qu'une ligne soit composées de multiples couples de coordonnées, \dots